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Bilan financier du maire sortant 2008-2014

By Simon on mars 15, 2014

Tous les chiffres et graphiques présentés proviennent du ministère des finances (comptes administratifs publiés, de 2008 à 2012).

Dépenses de fonctionnement

D’un point de vue global, les dépenses de fonctionnement semblent maîtrisées (+4,9% entre 2008 et 2012, 2013 n’étant pas encore disponible).

Cependant, nous pouvons souligner 2 problèmes: le bond du coût de la dette (+57%) (voir plus loin) et le transfert de dépenses à la CAVAM qui aurait dû diminuer les dépenses de la ville.

En effet, une grande partie des dépenses de sécurité (vidéosurveillance) a été transférée à la CAVAM en 2008, la piscine municipale a laissé place à une piscine intercommunale avec, là aussi, un transfert de dépenses vers l’intercommunalité. Pour payer les services créés par la CAVAM, les impôts de l’intercommunalité ont été augmentés de 7 points en 2011. Par contre, les impôts de Soisy n’ont pas diminué pour autant.

On peut donc légitimement se demander si les dépenses de fonctionnement n’auraient pas dû diminuer au lieu d’augmenter entre 2008 et 2012.

Manque d’anticipation et de rigueur budgétaire

Malgré les 19 ans passés aux commandes de la ville, un manque d’anticipation et de rigueur préside à la présentation des comptes annuels. En effet, une différence non négligeable, quasi systématique, existe entre les prévisions de début d’année et l’exécution réelle. Ce fait est significatif d’un problème dans la gestion des projets de Soisy. Il semble que leur réalisation soit négligée tant le déroulement ne se passe jamais comme prévu.

Investissements minima et impôts maxima

Un fait majeur est à relever pour Soisy: il s’agit de la faiblesse des investissements au regard de l’importance des impôts locaux.

Nous avons déjà comparé les impôts de Soisy aux communes du Val d’Oise dans un précédent article. Nous les comparons maintenant aux villes de la même strate (villes entre 10 000 et 20 000 habitants). Le résultat est le même: les impôts sont élevés à Soisy.

Mais pourquoi?

Des impôts forts doivent permettre de faire face à des dépenses d’équipements. Or, à Soisy, les investissements sont très faibles.

Les investissements sont essentiels pour préparer l’avenir d’une ville et anticiper les besoins des habitants. L’immobilisme et le manque de vision d’avenir de l’équipe en place n’est pas acceptable.

Explosion du coût de la dette

La dette a certes été réduite à 13,773 millions d’euros entre 2008 et 2012. Une réduction d’un montant d’environ 1,7 millions d’euros aurait pu être plus rapide sur cette même période, nous en reparlerons plus loin.

Mais ce qui attire notre attention, ce sont les charges d’intérêts dont le montant est passé de 640 000 euros en 2008 à plus d’1 million d’euros par an en 2012. La dette a diminué (-10,9%) alors que son coût pour notre ville a largement augmenté (+57%)! Et cela alors que les taux se maintiennent à un niveau historiquement bas. Cette charge pèse lourdement sur le budget de la commune et prive les Soiséens de marges de manœuvres importantes.

La rigueur budgétaire promise n’est pas à la hauteur.

De l’argent qui dort

Avec des impôts forts et des services municipaux minima, la ville de Soisy dégage en toute logique une capacité d’autofinancement (CAF) relativement importante, qui a pratiquement triplée entre 2008 et 2012. Comme les investissements de Soisy sont faibles, cet argent vient alimenter le fonds de roulement.

Les derniers comptes annuels publiés (2012) indiquent 9,753 millions d’euros de fonds de roulement (1,509 millions d’euros en 2008).

Cette trésorerie excédentaire pose au moins deux problèmes de fond:

D’une part, il n’est pas cohérent que l’équipe en place depuis 19 ans n’ait pas prévu un remboursement plus rapide de la dette compte tenu des disponibilités.

D’autre part, cet argent n’a jamais été placé tout au long du mandat.

Donc, nous avons des liquidités non utilisées à Soisy, qui ne profitent pas aux Soiséens et qui ne génèrent pas non plus d’intérêts !

Conclusion

Plusieurs points nous semblent problématiques dans la gestion de la ville et dans celle de ses finances.

Nous avons constaté que la ville de Soisy dispose d’une capacité d’autofinancement (CAF) relativement importante, grâce à des impôts forts et une action municipale minimale. Cependant, l’argent dégagé n’est pas réengagé, ni en investissements pour la ville, ni pour le désendettement ni pour des placements financiers.

Des mesures doivent être prises :

– Soit rembourser la dette de la ville

– Soit baisser les impôts

– Soit investir

Comme souvent, la solution est un équilibre à trouver entre différentes possibilités.

Ce que nous ferons:

– Un audit complet des finances sera engagé.

– Une baisse de la taxe d’habitation de 5%. Cette baisse correspond à environ 250 000 € de budget pour Soisy.

– Une mise à plat des fournisseurs existants et éventuellement leur changement pour dégager de nouvelles marges de manœuvre financières.

– Des investissements pour doter Soisy des équipements publics dont elle manque aujourd’hui.

– Une renégociation des emprunts de la ville.