Commémoration du 8 mai : le maire invite un religieux à saluer les drapeaux !

By on juin 3, 2013
Parvis de la mairie de Soisy-sous-Montmorency

À Soisy-sous-Montmorency, le 8 mai 2013, nous avons célébré la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie du 8 mai 1945. Lors de cette cérémonie publique, le Maire de Soisy a lourdement failli à son devoir en invitant un religieux à saluer les drapeaux.

Des femmes et des hommes venus de tous horizons

Le 8 mai 1945 s’achevait une tragédie bien connue de tous : collaboration, humiliation, déportation, extermination. Pourtant, des femmes et des hommes, venus de tous horizons et de toutes confessions religieuses, refusèrent l’inacceptable et rejoindront, pour certains, le Général de Gaulle à Londres et, pour d’autres, les rangs de la résistance intérieure, les « soutiers de la gloire ».

Ces combattants tisseront durant cette guerre un réseau pour mener des actions de diverses natures : communications clandestines, sabotages, aides aux fugitifs et notamment aux enfants juifs persécutés.

Mauvais mélange des genres sur le péristyle de la mairie

En tant que premier magistrat de la ville, le rôle de Luc Strehaiano aurait été de rendre un vibrant hommage à toutes celles et tous ceux, sans distinctions, qui ont donné leur vie pour que la France retrouve sa liberté.

Or, M. le Maire a invité un religieux à saluer les drapeaux en fin de cérémonie. Ce mélange des genres est inacceptable et irrespectueux vis-à-vis de nos morts au combat et de toutes celles et tous ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.

En tant que Maire de Soisy-sous-Montmorency, incarnant les valeurs de la République et représentant toutes les composantes de la commune, il n’aurait pas dû donner de signe ostentatoire d’adhésion à une philosophie à tous les Soiséens.

Un maire en décalage avec la tradition laïque et républicaine

Jacques Chirac, François Mitterrand et leurs prédécesseurs, dont le Général de Gaulle pourtant fervent catholique, refusaient de communier parce qu’ils incarnaient la France dans toute sa diversité, alors que Nicolas Sarkosy exhibait régulièrement ses pratiques ostentatoires et sa vision de la religion.

Enfin, souvenons-nous de l’Abbé Félicité Lamennais, humaniste et progressiste religieux, qui dans son livre « Parole d’un croyant » (1834), nous invitait à « tourner le dos à la collusion entre pouvoir politique et religieux ».

Il n’est jamais bon de mélanger les genres, encore moins lorsqu’on incarne la République. C’est pourquoi, les Soiséens méritent un Maire pour tous !

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Un Commentaire

  1. Sabine

    4 juin 2013 at 12 h 27 min

    Indigne de la fonction de maire, censé représenter ses administrés dans sa diversité et ne pas prendre partie pendant qu’il est en fonction.

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