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Des logements à prix accessible, ça serait pas du luxe !

Selon le dernier recensement complet, effectué en 1999, il y avait à Soisy-sous-Montmorency 7.191 logements dont 6.664 étaient des résidences principales. La situation a peut-être un peu changé, mais il n’existe pas encore de données officielles réactualisées. 3.840 résidents étaient propriétaires de leur logement, soit 57,6 %, restent 2.596 logements en location dont 1.559 sont des HLM. La loi Solidarité et Renouvellement urbain, dite encore loi SRU, impose, dans son article 20, un nombre de logements sociaux supérieur ou égal à 20 % du parc total. Si ce pourcentage n’est pas atteint, la ville concernée doit verser une somme correspondant à 1.000 € par logement manquant. Cette somme doit servir à la construction de logements sociaux.
Mixité sociale inconnue
A Soisy, les 1.559 logements sociaux représentant 23,5 % du parc (en 1999), les exigences de la loi sont satisfaites. Depuis 1995 (au moins), pas un seul logement social n’a été construit. Le but de la loi SRU était, entre autres, d’essayer de donner aux plus démunis les moyens de se loger mais aussi de favoriser la mixité sociale. Et la mixité sociale, à Soisy c’est quelque chose d’inconnu. Aucun des programmes de construction de ces dernières années n’a comporté de logements sociaux et cela continue. Les programmes en cours (« Villa Scalini » avenue du Général-de-Gaulle, « Carré Epona » avenue de Paris / avenue Kellerman, « Terrasses Saint-Germain » rue des Ecoles) ne proposent que des appartements de luxe à des prix supérieurs à 4.000 €/m². Il est vrai qu’un projet de construction de 19 logements sociaux existe, pour se donner bonne conscience sans doute, mais il se fera en bordure de la cité des Noëls, accentuant encore la ghettoïsation.
Ni achat ni location
Si vous souhaitez vous loger à Soisy, pour acheter du neuf, rien en dessous de 4000 €/m². Pour l’ancien, un certain choix existe, puisque, sur un site Internet, on trouve plus de 500 annonces, mais, là encore, difficile de trouver quelque chose à moins de 4.000 €/m², le moindre studio de 25 m² est mis en vente à plus de 130.000 €. En désespoir de cause, il est, direz-vous, toujours possible de louer. Pas si simple ! Tout d’abord, l’offre est très faible : sur le même site Internet, seulement 14 logements, et les prix s’échelonnent de 390 €/mois pour un studio de 15 m² (avant, on appelait ça une chambre de bonne !) à plus de 1.300 €/mois pour une maison de 4 pièces. Comme partout, la liste d’attente est longue pour obtenir un logement social, et, paradoxe, il ne faut pas avoir des revenus trop bas parce que le bailleur qui décide in fine donne la priorité aux demandeurs qui ont les ressources les plus élevées. Désolé d’avoir brossé un tableau si sombre de la situation du logement dans notre ville de Soisy, elle est le résultat d’une politique de droite menée avec acharnement pendant plusieurs décennies.
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