La fin d’un mythe : celui de la bonne gestion de Luc Strehaiano

By on avril 30, 2009

Jusqu’ici, la plupart des Soiséens avaient tendance à reconnaître à Luc Strehaiano au moins une qualité, celle de faire une gestion de la ville en « bon père de famille ». Las ! la séance du conseil municipal du 18 décembre a commencé à lever le voile sur une réalité autrement moins réjouissante.

Valse-hésitation

Rajoutée au dernier moment, les conseillers municipaux ont eu à se prononcer sur une question bien peu habituelle : « Projet d’acquisition d’un bien immobilier sis 2 rue Carnot — Indemnité de dédit ». La raison ? C’est que le maire avait négocié au début de l’été l’acquisition de l’immeuble sis 2 rue Carnot pour 850.000 euros avec le propriétaire mais que, trois mois après, il s’est aperçu qu’il y avait une crise financière mondiale qui entraînait une chute des prix de l’immobilier ! Pour quelqu’un qui parle de finance à longueur de mandat, ne pas comprendre que la crise des subprimes aux Etats-Unis de juillet 2007 allait avoir rapidement des effets en Europe, c’est faire preuve d’un manque de jugement peu commun !

Deuxième erreur, alors qu’il avait engagé — tout seul — la parole de la Ville, il préfère reculer et renoncer à l’acquisition du bien, en faisant voter au conseil municipal une indemnité de dédit de 45.000 euros. 45.000 euros de perte sèche à cause d’une erreur d’appréciation du maire ! Et cela n’est que la partie la plus visible de l’iceberg : épouvanté par la crise qui se concrétise à Soisy par le report de la décision d’achat par Kaufman & Broad des terrains en centre-ville (et donc les recettes qui allaient avec), le maire décide à l’automne de diviser le budget d’investissement 2009 par 2 (adieu veaux, vaches, centre culturel…). Pour que ce seul fait ait un tel impact sur les finances de la ville, il faut croire que la situation n’était donc pas aussi saine qu’on voulait bien nous le dire !

Opérations financières hasardeuses

Puis, mars 2009, retournement de situation : le plan de relance de Sarkozy est passé par là, et, pour pourvoir bénéficier des dispositions de ce plan (remboursement anticipé de TVA sous réserve d’investissements 2009 supérieurs à la moyenne des années précédentes), M. Strehaiano décide subitement d’un plan d’investissement de 4,4 M€, dont 3,9 M€ financés par emprunt !

Si encore ce plan était destiné à de réels investissements pourvoyeurs d’emplois, pourquoi pas ? Mais non, il ne s’agit que de projets d’acquisitions immobilières, peut-être revendues (à perte ?) en 2010, sans que le conseil municipal sache quoi que ce soit de ces projets. Pour l’instant, ce ne sont donc que des transferts financiers entre différents comptes suivant des procédures hasardeuses, exactement ce qui a précipité la finance mondiale dans le gouffre et que M. Strehaiano reproduit à Soisy.

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