Libéralisme en chute incontrôlée

By on décembre 15, 2008

Le conseil municipal de Soisy a été unanime, le 9 octobre, pour voter une délibération demandant l’arrêt des vols de nuit à Roissy, en accord avec le vote solennel des représentants de plusieurs dizaines de communes du Val-d’Oise et de Seine-saint-Denis qui avait eu lieu le 20 septembre sur la place du Trocadéro à Paris.

Nous ne doutons pas de la sincérité et de la bonne foi de tous les élus de droite qui demandent avec nous, tout simplement, que soit respecté le droit au sommeil des riverains de Roissy. Ce qui est dommage, c’est que nos collègues n’aillent pas jusqu’au bout de leur démarche et ne se rendent pas compte des raisons qui font que nous sommes conduits à voter de telles motions.

C’est en effet à cause du libéralisme et du dogme de la concurrence que volent au-dessus de nos têtes des avions à moitié vides. C’est encore à cause du libéralisme et des délocalisations que l’on transporte de nuit par avion des produits fabriqués à l’autre bout de la planète par des travailleurs sous-payés au lieu de produire sur place. C’est encore à cause du règne des « lois » économiques libérales que l’on met l’homme au service de l’économie, alors que c’est l’économie qui devrait être au service de l’homme. Si tel était le cas, il ne viendrait à l’idée d’aucun entrepreneur ni d’aucun homme politique de priver de sommeil des millions d’êtres humains dans le monde à cause d’intérêts économiques.

Sans doute, sur ce dossier, la crise énergétique aidant, la raison finira par se faire entendre. Mais cela n’empêche pas l’hydre libérale de continuer de faire des ravages dans d’autres domaines. Si l’on admet que la catastrophe financière actuelle est une dérive que les chantres du libéralisme ont eux-mêmes intérêt à colmater, il faut les arrêter sur les domaines où ils continuent à distiller leur poison destructeur. En particulier, il n’y a aucune raison que des produits de première nécessité ou de service public soient soumis aux lois de la concurrence et en premier lieu La Poste, pour lesquels de sinistres plans sont en préparation. La logique du profit maximum est incompatible avec la satisfaction des besoins collectifs, tous les élus de gauche se battront avec vous contre la privatisation de La Poste, pour que la la poste de Soisy reste la poste, et ne devienne pas une simple agence postale.

Tribune d’expression publiée en Décembre 2008 dans le n°138 du Soisy Magazine.

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