« Soisy, une ville qui vit », vraiment ?

By on mars 10, 2013

Durant le mois de février 2013, le maire s’est employé à faire des réunions de quartiers pour pratiquer la « concertation » à sa façon. Si vous avez participé à l’une de ces réunions, vous avez pu constater qu’en fait, il n’a que faire de vos idées, ce qu’il veut c’est vous convaincre qu’à Soisy tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et que tout ce qu’il fait est bien. Avez-vous le souvenir qu’il vous ait demandé votre avis sur, par exemple, ce que devrait être l’Espace Culturel qu’il promet depuis 18 ans ou sur ce que vous souhaiteriez que soit fait des espaces rendus disponibles par la fermeture de la piscine, de la CAF ou de la Poste ?

Ces réunions ont été, comme d’habitude, un exercice d’autosatisfaction qui ressemblait beaucoup à une sorte de précampagne électorale en vue de l’échéance de 2014. D’ailleurs, si toutes ces réunions ont été organisées dès le mois de février c’est parce qu’après le 1er mars, leur coût aurait dû être imputé aux frais de campagne du candidat Strehaiano, là, c’est vous qui en supportez le coût, avec vos impôts.

Et puis, concrètement, la ville de Soisy est-elle vraiment le paradis dont parle le maire ?

Malgré la mise en place coûteuse en investissement et en fonctionnement d’un réseau dit de « vidéo protection » par la CAVAM, Soisy est une des quelques villes du Val-d’Oise où la délinquance a fortement augmenté en 2012. En effet, la préfecture a annoncé qu’à Soisy la délinquance de proximité (cambriolages, vols avec violence…) a progressé de 13,90 % sur l’année 2012 (+ 11,42 % en 2011). Dans le même temps, elle a baissé de 2,60 % dans le département.

Le maire se vante aussi d’être un excellent gestionnaire, comment alors s’est-il laissé prendre au piège des « emprunts toxiques », en empruntant 4 millions d’euros avec un taux d’intérêt indexé sur le franc suisse ?

La « bibliothèque » de la honte

Enfin, le maire parle beaucoup de ce qu’il fait en matière de culture, allant même jusqu’à affirmer lors de ces réunions que Soisy était « une ville qui vit ». Mais, concrètement qu’est-il fait pour les jeunes ? Le concert de musique de film prévu au mois de juin est-il pour eux, avec un prix d’entrée de 30€ ? De toute façon, Soisy n’a pas de salle de spectacle digne de ce nom, un concert dans la salle des fêtes est tout simplement impossible vu son acoustique abominable. Par ailleurs, comment le maire  fait-il pour ne pas avoir honte de ce qui sert de « bibliothèque » digne d’une commune de 3.500 habitants ? Un local de 67m² avec un catalogue d’à peine 5.519 ouvrages. L’adjointe chargée de la jeunesse, lors d’une de ces réunions de quartiers, a même eu l’aplomb de répondre à un étudiant qui déplorait l’absence d’un espace pour travailler et consulter de la documentation, qu’il n’avait qu’à aller à Eaubonne ! Et lorsque, durant le conseil municipal du 7 février, les élus Soisy pour Tous ont regretté l’état lamentable de cette « bibliothèque », il leur a été répondu que les bibliothèques des écoles primaires et maternelles étaient bien remplies.

Soisy, ville vivante et dynamique, ce n’est visiblement pas pour aujourd’hui…

Tribune d’expression publiée en mai 2013 dans le n°146 du Soisy Magazine.

 

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